L’hiver ou « la dormance de la vigne »
D’octobre à mars, la vigne est en repos végétatif, elle vit sur ses réserves. A cette époque, nous taillons la vigne pour définir la production de raisins en tenant compte du rendement autorisé (56Hl/Ha).
Ensuite, les sarments sont tirés, mis dans les rangs puis broyés. Le calage des pieds et le pliage des lattes se font en suivant.
Parallèlement, nous entretenons les piquets et les fils de fer du palissage. Les piquets cassés ou détériorés sont remplacés et les fils retendus pour bien maintenir la future végétation.
A cette période, et en fonction des conditions météorologiques, les bourgeons commencent à apparaître, c’est le débourrement
Le printemps ou « le débourrement »
Aux mois d’avril et mai, les bourgeons se développent, puis les premiers rameaux commencent à pousser.
A cette période, nous épamprons le tronc et la tête de la souche pour réguler la production et aérer les futures grappes. A ce stade, nous apercevons des inflorescences (début de la formation des grappes).
Aux mois de mai et juin, la vigne est en fleur. A ce stade, elle est très sensible aux maladies ce qui nous conduit à réaliser des traitements phytosanitaires. En effet, les deux maladies les plus fréquentes, le mildiou et l’oïdium, peuvent potentiellement anéantir toute une récolte.
L’été ou « de la nouaison à la véraison »
En juillet et août, la hauteur et l’épaisseur du feuillage ne cessent d’augmenter. Pendant toute cette période, la rogneuse nous permet de maintenir une bonne surface foliaire, qui joue un rôle prépondérant pour la maturation des raisins (photosynthèse).
Parallèlement, nous procédons à la tonte dans les rangs.
En juillet, quelques temps après la nouaison (formation des raisins) nous effeuillons pour favoriser un ensoleillement optimal et une meilleure aération des grappes.
Au mois d’août, à la véraison, les graines prennent de la couleur et passent de vertes à rouges. Puis, au fil des jours, les raisins vont devenir de plus en plus foncés et s’enrichir en sucres sous l’effet du soleil.
Vers mi - septembre, nous réalisons des contrôles de maturité qui ont pour objet de fixer une date optimale pour les vendanges et obtenir le meilleur équilibre pour récolter des fruits les plus mûrs possible, avec pour objectif d’élaborer un vin de qualité.
Les vendanges sont réalisées mécaniquement. Elles débutent toujours par la récolte des parcelles de merlot, cépage le plus précoce. Les parcelles de cabernet franc et de cabernet sauvignon seront récoltées à maturité une semaine plus tard.
Les raisins sont acheminés vers le chai de vinification au moyen de remorques et sont vidés dans un conquêt de réception.
L’encuvage :
La machine à vendanger est équipée d'un érafloir et d'un système de tri embarqué.
Ensuite, les baies sont acheminées vers les cuves par une pompe à marc. Ils vont macérer pendant quelques jours à 13°C pour extraire de la couleur.
La fermentation alcoolique :
Un système de thermorégulation à l’intérieur des cuves (serpentins), nous permet une parfaite maîtrise des températures et nous permet de déclencher la fermentation alcoolique qui est la transformation des sucres du raisin en alcool sous l’action de levures.
Pendant toute la durée de la fermentation (10 à 12 jours), nous faisons deux à trois remontages par jour, afin de bien mettre en contact la pulpe et la pellicule des raisins. Au bout du cinquième jour, un chapeau de marc compact se forme en haut de la cuve. On distingue dans la cuve une phase liquide et une phase solide.
La macération et le décuvage :
Une fois la fermentation alcoolique terminée, on laisse macérer à 28°C pour extraire des tanins et de la matière. La macération peut durer de 6 à 12 jours en fonction de la qualité des raisins. Plus les raisins sont mûrs et sains plus la macération sera longue.
Après plusieurs dégustations, on décide de procéder à l’écoulage des cuves pour séparer le vin de goutte du vin de presse issu du pressurage du marc.
Puis le vin va subir une deuxième fermentation dite malolactique, source de transformation de l’acide malique en acide lactique sous l’action de bactéries lactiques. Elle va procurer au vin sa rondeur et sa souplesse.
L’élevage et la mise en bouteille :
L’élevage se fait 100% en cuves pendant 18 mois. Pendant cette période, nous soutirons les cuves tous les deux mois. Le soutirage permet d’enlever les dépôts (lies) au fond des cuves qui peuvent donner des goûts au vin.
Puis le vin est mis en bouteilles par un professionnel, et les bouteilles sont empilées en attendant d’être étiquetées et mises en cartons. Nous réalisons en interne ces deux dernières opérations pour apporter souplesse et réactivité à la clientèle.